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Proxima ambitionne de bouleverser le paysage des lignes grande vitesse françaises avec un chèque d’un milliard d’euros

Depuis l’ouverture à la concurrence des lignes à grande vitesse, le marché du transport de voyageur peine à s’ouvrir aux initiatives alternatives aux opérateurs européens historiques. En France, certains souhaitent se lancer (Le Train, Kevin Speed), d’autres ont déjà essayé et échoué, comme Railcoop, dont la liquidation judiciaire a été prononcée en mai de cette année. Ces nouveaux entrants ont pour principaux défis la gestion des coûts opérationnels (notamment maintenance), l’optimisation des revenus (remplissage des trains) et la mobilisation d’importants capitaux pour se lancer (acquisition du matériel roulant). Aujourd’hui, seul l’opérateur italien Trenitalia et l’espagnol Renfe arrivent à se maintenir sur le marché français, et concurrencent durablement la SNCF. Proxima souhaite changer la donne en devenant le premier opérateur indépendant français capable de s’insérer sur le marché.


Le Sud-Ouest, un choix opérationnel qui a du sens


Le choix d’implantation du projet Proxima sur la partie Sud-Ouest du réseau n’est pas dû au hasard. D’un point de vue stratégique, ce territoire fait face à une forte demande des voyageurs qui n’est pas toujours comblée par l’offre existante. Pour Alain Rauscher, co-fondateur et PDG d’Antin Infrastructure Partners, « l’axe Atlantique est en plein essor, renforcer l’offre est une évidence ». La maintenance sera assurée près de Bordeaux au travers d’un accord avec LISEA, concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux, pour l’utilisation de son nouvel atelier de maintenance.


Dans une perspective plus long terme, le Sud-Ouest investit massivement dans sa desserte ferroviaire. La construction de la LGV Toulouse-Bordeaux, financée en partie par l’Union européenne, devrait s’achever en 2032, offrant des perspectives d’expansion dans la région.


Proxima dispose des atouts pour s’insérer durablement dans le marché


Avec à sa tête Rachel Picard, ancienne directrice de la plateforme digitale Voyages SNCF, le projet Proxima voit les choses en grand. Contrairement aux projets alternatifs existants, Proxima se démarque par sa capacité à mobiliser l’expertise du monde ferroviaire et les ressources financières nécessaires. Rachel Picard a effectivement conquis le fonds d’investissement Antin Infrastructure Partners, qui vient d’annoncer mettre sur la table un milliard d’euros dans le projet.

Ce financement servira notamment à l’acquisition de 12 TGV de la nouvelle génération de TGV Avelia Horizon d’Alstom, plus capacitaire et moins énergivores. En commençant par l’exploitation d’une ligne Paris-Bordeaux dès 2027/2028, l’objectif annoncé par Proxima est de relier Paris à Nantes, Rennes et Angers à horizon 2030.

Proxima prévoit ainsi de déployer une offre milieu de gamme dans les horaires creuses pour assurer une desserte plus fournie de ces territoires. En affichant une volonté de ne pas rentrer en concurrence directe avec SNCF, le projet entend se démarquer de l’offre existante par le design de ses trains et les services associés. Proxima ambitionne de se différencier autour d’une vision nouvelle de l’expérience utilisateur, permettant d’attirer et répondre aux besoins de nouveaux usagers (fin de la frontière affaires / loisirs, connectivité, lieux de partage, …).

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Auteurs et contacts référents sur le sujet : Alexis Boucaud et Maxime Selier


Sources