Dans un monde de plus en plus numérique, la donnée est devenue le nouvel or noir. Cependant, contrairement à ce dernier, la donnée, et en particulier la donnée énergétique, peut nous aider à limiter notre impact sur le climat. L’Open Data permet à tout un chacun d’accéder à des données fournies par les acteurs de l’énergie en France et dans le monde.
Cette ouverture, encouragée par la loi de Transition Énergétique pour une Croissance verte du 17 août 2015, offre une opportunité sans précédent pour comprendre les dynamiques énergétiques de la France. En effet, les données énergétiques constituent ainsi un outil précieux pour préparer la transition énergétique et penser le monde de demain. Elles permettent d’éclairer les prises de décisions des organisations et des entreprises en matière d’adaptation de leur réalité au changement climatique.
Les acteurs produisant et bénéficiant de l’Open Data font cependant face à d’importants défis pour adresser les besoins d’analyse en lien avec la transition énergétique :
- Le partage des données : au delà des risques de cybersécurité, le partage des données – en particulier celles à caractère personnelles – entre des acteurs du secteur privé et public ouvre ces derniers à des risques business et réglementaire.
- La fiabilité des données
La problématique pour les acteurs du secteur
Face à ces obstacles, comment accéder à des données fiables et de qualité ? Et, par extension, par quels moyens techniques et fonctionnels peut-on exploiter des données souvent brutes pour répondre aux enjeux de la transition énergétique ?
L’avis Yélé
L’Open Data : un outil de transparence et de collaboration
L’Open Data, accessible à tous, qu’il s’agisse de structures publiques, privées ou d’individus, est un pilier essentiel de la transparence et de la démocratisation de l’information. L’utilisation de l’Open Data par les gestionnaires de réseaux est une démarche qui témoigne de leur transparence, mais aussi de la volonté de créer un environnement propice à la collaboration entre les différents acteurs.
La collaboration entre ces producteurs de données a abouti à la création de deux plateformes agrégatrices de données énergétiques. Ces plateformes sont un pas significatif vers une meilleure utilisation et compréhension des données énergétiques. Cette centralisation des données est particulièrement bénéfique, car elle permet d’avoir toutes les données d’énergie au même endroit, évitant ainsi aux utilisateurs de devoir naviguer sur les sites des différents gestionnaires ou de développer eux-mêmes les interfaces nécessaires. C’est une avancée majeure qui simplifie grandement l’accès à l’information et favorise une exploitation plus efficace des données.
Enfin, l’importance des nouveaux acteurs dans ce domaine, qu’il s’agisse de plateformes aidant les entreprises à partager leurs données ou d’initiatives citoyennes qui exploitent ces données pour les vulgariser et les rendre encore plus accessibles à la communauté, ne peut être sous-estimée. Ces initiatives enrichissent l’écosystème de l’Open Data et privilégient l’innovation et la participation citoyenne.
L’Open Data : Un allié de la transition énergétique
Grâce à la collaboration de tous ces acteurs, il est désormais possible d’accéder à une quantité considérable de données telles que les prévisions de production de biométhane, les consommations d’électricité à différentes échelles, ou encore le mix énergétique actuel.
On peut aussi prendre l’exemple de l’essor de la mobilité électrique ou hybride. Ce mode de déplacement, aidant à limiter les émissions de gaz à effet de serre en utilisation, constitue un défi pour le réseau électrique. L’échange de données, entre les gestionnaires de réseau et les fournisseurs de solutions de recharge, est primordial à la fois pour le bon fonctionnement du service et pour assurer la pérennité du réseau et des batteries des véhicules tout en optimisant la charge pour qu’elle se fasse au maximum avec de l’énergie la plus décarbonée possible.
Il est donc essentiel de continuer à encourager l’Open Data dans le secteur de l’énergie, afin de favoriser l’innovation et de permettre une transition énergétique plus efficace et plus équilibrée.
L’Open Data : moteur de projets et d’innovation
L’Open Data est un véritable moteur d’innovation, comme en témoignent les nombreux Hackathons organisés autour de cette thématique. Ces événements, où des équipes de développeurs, de designers et d’experts du domaine se réunissent pour créer des solutions innovantes à partir de données ouvertes, sont de plus en plus nombreux. En Occitanie, le Hackathon Energia Tech est un exemple de ces initiatives qui mettent l’Open Data à l’honneur. D’autres initiatives citoyennes utilisent aussi les Open Data, avec notamment E-CartoMobile, qui propose des analyses sur la nécessité ou non d’ajouter des bornes de recharge pour voiture électrique, et CarbonFight, une solution pour donner des indications aux citoyens pour réduire leur impact carbone.
En conclusion, l’Open Data se révèle être un levier puissant pour catalyser la transition énergétique. Il offre une transparence sans précédent permettant à tous les acteurs – des gestionnaires de réseaux aux citoyens – de comprendre les dynamiques énergétiques et de participer activement à cette transition. L’Open Data nous donne le pouvoir de façonner un avenir énergétique plus durable.
Des initiatives citoyennes innovantes, telles que E-CartoMobile et CarbonFight, illustrées lors des défis Data for Good, démontrent le potentiel incroyable de l’Open Data. Elles stimulent l’innovation et aident les citoyens à prendre des décisions éclairées pour un avenir plus vert.
Notre proposition de valeur
Chez Yélé Consulting, nous sommes fermement convaincus que l’Open Data joue un rôle crucial pour relever les défis de la transition énergétique. Cependant, nous insistons sur l’importance d’adopter une approche pragmatique concernant la provenance et la qualité des données. C’est pourquoi nous déployons actuellement des formations spécifiques à l’Open Data pour nos consultants. Notre objectif est d’assurer que nos clients bénéficient d’une prise en compte optimale de cette problématique, en fonction de leurs besoins spécifiques.