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Les enjeux énergétiques des Jeux Olympiques de 2024

Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’accent est mis sur la sobriété et la durabilité, répondant ainsi aux enjeux énergétiques des jeux olympiques. C’est en effet l’un des atouts de la candidature parisienne, qui, contrairement aux villes hôtes précédentes, a établi un plan d’exploitation durable des infrastructures construites spécialement pour les JO et les existantes. L’objectif de la capitale est de réutiliser 95 % des sites mobilisés pour les JO. En ce qui concerne les sites nouvellement construits, les plus gros chantiers ont été mis en place avec une idée de pérennisation : l’Arena Porte de la Chapelle, a par exemple été utilisée dès février 2024 par l’équipe de basketball de Paris. À Saint-Denis, le Centre Aquatique sera partagé après les Jeux entre les habitants, les écoles, les clubs et la fédération française de natation.

Les enjeux énergétiques des Jeux Olympiques : Stratégies et innovations pour Paris 2024

En ce qui concerne le bilan carbone de l’évènement, les JO de Paris 2024 mettent en avant une stratégie bas-carbone avec pour objectif de limiter les émissions à 1,58 millions tCO2e, soit la moitié des émissions des JO de Londres 2012 (3.3 millions tCO2e) ou de Rio 2016 (3.6 millions tCO2e). Pour atteindre ces objectifs, les organisateurs misent sur différents axes, dont la distribution d’électricité.

Stratégie bas-carbone : réduire l’empreinte environnementale des Jeux

Paris 2024 a pour but d’utiliser exclusivement de l’électricité d’origine renouvelable, EDF a certifié que la consommation sera soutenue par des garanties d’origine certifiant l’injection d’électricité verte équivalente dans le réseau, cette électricité alimentera des stades tels que le Stade de France et le Vélodrome national. Cette ambition tranche avec les grands événements sportifs qui dépendent habituellement de groupes électrogènes diesel, Nicolas Perrin, directeur régional d’Enedis Paris, explique : « un soir de match de foot, 4 000 litres de gazole sont consommés, et 12 tonnes équivalent de CO2 rejetées dans l’atmosphère ». Les Jeux sont un moyen d’inculquer de nouvelles pratiques de gestion énergétique sur des évènements futurs, et, à ce titre, Enedis a investi près de 100 millions d’euros pour renforcer et sécuriser les infrastructures électriques des 42 sites olympiques et 19 sites paralympiques afin d’éviter le recours aux groupes électrogènes (sauf en cas d’extrême nécessité). Le Village Olympique et d’autres sites clés utiliseront donc des énergies renouvelables pour une partie de leurs besoins énergétiques et des panneaux solaires ainsi qu’un auvent en tissu photovoltaïque seront installés pour produire de l’électricité locale. En outre, une centrale solaire flottante de 720 m² de panneaux photovoltaïques sera mise en place sur la Seine, pour compléter l’approvisionnement en énergie renouvelable.

Gestion énergétique : de l’électricité verte pour alimenter les sites olympiques

En plus des investissements sur les infrastructures, Enedis a mis en place des « bornes événementielles« . Ce sont des boîtes d’alimentation rétractables dans le sol, installées sur des sites temporaires tels que les zones de célébrations et les relais de la flamme olympique. Elles sont conçues pour fournir de l’électricité de manière pratique et pourront être réutilisées pour d’autres grands événements publics comme des défilés de mode ou des concerts. Bien que les acteurs EDF et Enedis aient décidé de prioriser le raccordement au réseau national pour l’alimentation des sites sportifs, certains sites sont trop éloignés pour que cela ne soit possible. Pour cela, des groupes électrogènes zéro émission (une sorte de grande batterie) sont mis en place.

L’organisation des Jeux Olympiques 2024 est marquée par la durabilité de ses infrastructures et par la gestion électrique zéro émission, répondant ainsi aux enjeux énergétiques des Jeux Olympiques. Il ne faut cependant pas oublier les autres secteurs émetteurs, tels que les transports, qui représentent près de 40% des émissions des JO (contre 8% pour l’énergie).


Sources