Mercredi 15 mai, deux évènements majeurs ont eu lieu dans de domaine de l’éolien en mer et flottant en France.
Un premier parc éolien en mer en Normandie
Ce mercredi 15 mai, le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Roland Lescure a inauguré le premier parc éolien de Normandie au large de Fécamp. Il était initialement prévu qu’Emmanuel Macron soit présent, mais les émeutes en Nouvelle-Calédonie l’ont empêché de participer à l’évènement.
Ce nouveau parc éolien posé couvre une superficie de 60km2 et se situe entre 13 et 24 km des côtes de la Seine-Maritime. Il s’agit du troisième parc éolien français à entrer en service, derrière celui de Saint-Nazaire et de Saint-Brieuc. Ce projet, officiellement lancé en 2011 par l’ancien président Nicolas Sarkozy, a mis plus de 12 ans à se terminer. À cette époque, la branche éolienne d’Areva, un groupe nucléaire, avait été sélectionnée pour la construction des éoliennes, mais ses difficultés financières ont alors menacé le déploiement du projet. Finalement, en 2016, cette branche fut rachetée par l’entreprise Siemens-Gamesa qui a ainsi construit les mâts, les pâles et les nacelles au sein de la région. Ce projet a permis de dynamiser la Normandie par la mobilisation d’environ 3 000 employés pour toute la phase de construction. Puisque la base de maintenance se situe sur la presqu’île Gand Quai de Fécamp, c’est à nouveau une centaine d’emplois locaux qui seront créés afin d’assurer l’exploitation du parc. Ces experts auront pour rôle d’opérer la gestion de la maintenance jusqu’à l’optimisation de la production d’électricité.
Il a été annoncé que le parc de Fécamp pourra lancer sa production d’ici à cet été, et que ses 71 éoliennes produiront une puissance de 500 mégawatts, soit l’équivalent de la consommation de 770 000 personnes. À titre d’exemple, ce projet permettra d’approvisionner près de 60% de la population de Seine-Maritime.
Actualité de l’éolien flottant en Bretagne
En parallèle de cette inauguration, le même jour, le Gouvernement a dévoilé le lauréat du premier appel d’offres réalisé pour l’éolien flottant. Le projet sera basé en Bretagne, à l’ouest de Belle-Île-en-Mer. Ce sont deux entreprises qui ont été sélectionnées et qui travailleront en collaboration pour déployer ce nouveau projet : l’entreprise belge Elicio et allemande BayWa r.e, connues pour leurs compétences dans le domaine des énergies renouvelables. Pour ce projet, elles se sont réunies sous le nom de Pennavel. Contrairement à l’éolien posé, l’éolien flottant permet d’offrir des sites d’installations dans des zones marines plus profondes et plus propices au vent. Le parc de 13 éoliennes se situera entre 19 km et 33 km des côtes, et offrira une puissance jusqu’à 250 mégawatts. Le but est de couvrir les besoins d’environ 450 000 habitants.
La technologie de l’éolien flottant étant aujourd’hui peu développée, l’État sera très attentif à la bonne implémentation de ce projet qui devrait générer 4.5 millions d’heures de travail pour la phase de construction, et une trentaine d’emplois pour l’opération et la maintenance. Enfin, en ce qui concerne le tarif d’achat, un prix de 86.45 euros/MWh a été proposé par le consortium pour une durée de 20 ans. C’est une offre jugée particulièrement compétitive par le Gouvernement. À ce sujet, Roland Lescure a spécifié qu’il s’agissait “du premier parc éolien flottant commercial au monde à se voir attribuer un tarif de rachat”.
Sources
Le parc éolien de Fécamp officiellement inauguré | Mer et Marine