Skip to content Skip to footer

Digitalisation des processus métier : n’oublions pas la dimension environnementale et humaine

La digitalisation des processus métier offre une opportunité de modernisation, mais comment intégrer les dimensions environnementales et humaines pour en faire une véritable transformation durable ? Chez Yélé, nous avons une approche globale qui inclut la performance, mais aussi la soutenabilité.

Définition et enjeux

La digitalisation des processus métier désigne le fait d’utiliser les technologies numériques pour optimiser et automatiser les processus internes d’une organisation, afin de la rendre plus efficiente et agile.

Chez Yélé, en tant qu’experts du sujet, nous avons la conviction que cette démarche, bien que centrée sur les performances opérationnelles, doit également inclure une dimension de soutenabilité ainsi qu’une cohérence collective et humaine.

L’enjeu opérationnel au cœur du projet

Lorsqu’une organisation met en place un projet de digitalisation des processus métier, les bénéfices qu’elle attend sont le plus souvent les suivants :

  • L’augmentation de la productivité en réduisant les temps et les coûts de traitement de certaines tâches
  • L’amélioration de la qualité et de la sécurité en réduisant les fraudes et les risques d’erreurs humaines
  • L’agilité permise par des technologies évolutives en s’adaptant rapidement aux différentes contraintes de marché ou de régulation

Bien que les performances opérationnelles doivent rester au cœur des préoccupations du projet, les aspects environnementaux et humains doivent ainsi être pris en compte.

L’enjeu environnemental dans la digitalisation des processus métier

En matière de transformation numérique, il est désormais convenu d’utiliser des termes tels que « virtualisation », « dématérialisation », « stockage dans le nuage » (cloud). Pourtant, il faut bien avoir conscience que cette terminologie est trompeuse du point de vue écologique. Ces technologies ont, effectivement, une réalité tout à fait matérielle avec un impact environnemental considérable.

Saviez-vous, par exemple, qu’en 2020, selon l’ARCEP, le secteur du numérique a produit 20 millions de tonnes de déchets et que son empreinte carbone était de 16,9 millions de tonnes de CO2e ?

78% de cet impact est notamment attribué à la fabrication des équipements, 21% à leur utilisation (47% pour le stockage, 28% pour le transit et 25% pour l’affichage).

Source : Étude ADEME – Arcep sur l’empreinte environnementale du numérique en 2020, 2030 et 2050 | Arcep

Ainsi, si la digitalisation des processus métier peut s’avérer efficace du point de vue opérationnel, elle peut néanmoins avoir un impact environnemental extrêmement dommageable. Il n’y a cependant pas de fatalité en la matière, car de bonnes pratiques de technologies vertes (Green IT) sont possibles dont voici quelques exemples :

  • Utiliser des hébergeurs écoresponsables
  • Adopter une démarche d’éco-conception des applications qui permet d’optimiser le stockage et le transit des données ainsi que l’utilisation des ressources
  • Rationaliser l’usage des équipements via une politique de réutilisation et de recyclage

Valorisation humaine et optimisation des tâches grâce à la digitalisation

En optimisant le traitement des tâches, il peut être tentant pour une organisation de voir la digitalisation uniquement comme un moyen de réduction des effectifs. Pourtant, si elle s’enferme dans cette vision à court terme, elle met en danger son développement.

Ainsi, nous pensons chez Yélé que l’humain est la ressource la plus précieuse d’une entreprise et que la digitalisation doit permettre à des collaborateurs de développer leur capacité à créer de la valeur. Libérés de tâches répétitives à faible valeur ajoutée, de déplacements inutiles et énergivores, ils peuvent alors se consacrer à des missions plus qualitatives et innovantes telles que :

  • L’amélioration du traitement des tâches exceptionnelles non automatisables
  • L’identification d’autres opportunités de digitalisation
  • Optimiser l’usage de la donnée dans l’organisation

Pour y parvenir, il faut alors intégrer cette approche dans le projet de digitalisation en termes de conduite du changement et de formation auprès des équipes.

Méthodologie Yélé Consulting : des étapes pour une transformation durable

Nous accompagnons chaque jour des acteurs du secteur de l’énergie, du transport et de la mobilité dans leurs projets de digitalisation. Cela concerne des processus dans lesquels le numérique et l’automatisation ne sont pas encore présents, mais aussi des flux de travail déjà numérisés pour lesquels une reconsidération environnementale et humaine s’impose. Voici les principales étapes de notre façon de procéder.

Phase 1 : Le diagnostic

Yélé peut vous accompagner dans l’analyse de vos processus métier en identifiant les zones de friction et en formulant des solutions concrètes et responsables.

Les diagnostics et analyses permettent de définir la maturité écologique et numérique de votre organisation et ainsi vérifier si elle est en cohérence avec ses objectifs de performance. Cette étape est indispensable afin de cibler les postes nécessitant des optimisations. Une digitalisation des processus efficace passe par un cadrage précis afin d’optimiser au maximum les investissements réalisés.

Phase 2 : Les recommandations et la définition d’une feuille de route

Les recommandations incluent une stratégie précise avec des méthodes de conception réfléchies et économes en énergie. De plus, elle propose un modèle de fonctionnement responsabilisant les acteurs par des écogestes et des paramétrages spécifiques pour limiter la taille et la fréquence des flux de données ou la sollicitation surdimensionnée des ressources de calcul. Le but est d’être à l’équilibre entre la consommation d’énergie et le besoin fonctionnel, tout en prenant en compte les ambitions d’évolution de l’organisation.

Suite aux recommandations, la feuille de route est définie afin de classer et de prioriser les éléments de performances. Elle permet également de favoriser au maximum l’éco-conception sur la mise en place de la solution retenue.

À voir sur le sujet, nos domaines d’expertises en matière de Data et Intelligence artificielle appliquée et Technologie et réseaux

Phase 3 : L’accompagnement des transformations et des évolutions

Une fois la phase de conception de la solution terminée, sa mise en œuvre et son adoption par les utilisateurs requièrent une expertise à la fois technique et fonctionnelle. En effet, il s’agit d’embarquer l’ensemble des parties prenantes afin de maximiser la performance et la pérennité du dispositif mis en place. La sensibilisation des acteurs de l’organisation aux enjeux énergétiques est primordiale et permet de simplifier l’adoption des nouvelles pratiques et de réduire la résistance aux changements.

Enfin, la mise en place d’indicateurs de performance (KPI) permet de contrôler l’efficacité de la solution mise en œuvre, de la maintenir ou de l’améliorer sans repasser par un diagnostic complet.

Ce suivi passe par des outils d’évaluation récurrents et automatisés, vérifiant la couverture des besoins clés identifiés en amont de la conception. Ces indicateurs peuvent aussi permettre d’identifier des évolutions potentielles au regard des retours observés.

Les acteurs de l’énergie, de la mobilité et du transport font l’objet d’une attention particulière en termes de décarbonation et d’empreinte environnementale. À ce titre, il est primordial pour eux d’évaluer, voire de reconsidérer certaines pratiques en matière de système d’information et de processus métier. Chez Yélé Consulting, nous sommes à disposition de ces organisations pour les accompagner dans cette mission exigeante et incontournable.

Pour creuser le sujet, nous vous donnons rendez-vous pour un prochain article consacré aux outils et concepts assurant la performance environnementale des projets de digitalisation.


Rédacteurs : Jérôme Seillier & Aurélie Le Duvehat